XÈME JOURNÉE D'ÉTUDE ET DE RECHERCHE
CETTE JOURNEE D'ETUDE N'A PAS EU LIEU EN RAISON DE L'EPIDEMIE DE COVID
Argument
Si chacun semble savoir ce que c’est que vivre, de la vieillesse, que savons-nous avant d’y être ? Même si nous la guettons dans le miroir…
Dès l’Antiquité, elle rime avec sagesse ; la vie est scandée par l’enfance, la jeunesse, l’âge mûr et enfin, la vieillesse. Ou avec malheur (Hésiode), un châtiment des Dieux aux humains ! (Sophocle). Aristophane insiste sur la dégénérescence et le comique. Seul Cicéron vantait les mérites de l’âge !
Mais, à quel âge est-on vieux ? Et de quelle vieillesse parle- t-on, physique, psychique ? Au Moyen Âge, le vieillard n’existait pas ! Montaigne écrit « je me suis envieilli mais assagi ». Et à 38 ans, il se retire !
A la Révolution française, une fête de la vieillesse est célébrée le 10 Fructidor.
Aujourd’hui cette question du « vieillir » fait plus que jamais débat. Notre société privilégie l’économie.
On parle de « l’or gris ». A peine né, il faut prévoir sa retraite !
Dès lors, qu’est-ce qui se joue dans ce moment qui est l’envers de « la promesse de l’aube » ?
En effet, la vieillesse se parle en termes de pertes, de crises. Il peut s’en suivre un sentiment de détresse nommé par Freud « Hilflosigkeit ». Le réel fait effraction dans le corps et affecte la subjectivité…
Cependant, il y a aussi des gains, ou plutôt, comment s’enrichir de ces pertes et se réaménager ? Est-ce possible pour tous ? Qu’en est-il de la question du désir ? Quels sont les moyens de défense du sujet : l’humour, la sublimation, la création ?
Zahra Romenteau